Un projet ambitieux aux multiples visages
Le long-métrage cinématographique « Maître et Marguerite » s’inscrit, dès sa genèse, comme une entreprise pour le moins audacieuse. En phase de pré-production, l’idée circulait d’imaginer ce nouveau film comme une adaptation du roman immortel de Mikhaïl Boulgakov centrée non pas sur les habitants de Moscou victimes des facéties diaboliques, mais bien sur le Diable lui-même, personnage principal du fantasque « Voland ». Cette relecture propose donc une vision du Diable comme l’incarnation d’une force qui, selon Goethe, « veut toujours le mal et fait toujours le bien ».
Des changements et des défis en série
Depuis l’annonce du projet en 2018, le film a connu de nombreux revirements. Entre modifications successives du scénario, changements de réalisateur et de nom, le long-métrage a aussi dû affronter la crise sanitaire de la Covid-19. Ces nombreux obstacles ont conduit à des retards, des réécritures et même à dépasser le budget initial. La réalisation du film, qui s’est finalement en partie posée sur les épaules du cinéaste Mikhail Lokchine et du scénariste Roman Kantor, coûte au total plus d’un milliard de roubles.
Maître et Marguerite: une adaptation fidèle
Au terme de ce parcours semé d’embûches, le film « Maître et Marguerite » s’est finalement imposé comme une adaptation fidèle « mot à mot » du roman de Boulgakov, à la manière des réalisations traditionnelles du genre. Cette décision démontre un souci de respecter l’esprit et la lettre de l’œuvre originale tout en proposant une interprétation singulière et audacieuse de ses thèmes centraux.